Mise au point - Tremblay II

Paris, le 24 juillet 2018

Début juin, les résidents de la Cité de Tremblay II ont pu découvrir dans leurs boîtes aux lettres un tract de la mairie relatif à la résidentialisation de la Cité. Au vu de son contenu, nous avons estimé que quelques précisions s’imposaient.

Le maire y prétend que la municipalité continuera d’avoir pour objectif de poursuivre un dialogue respectueux et constructif avec vous [NDLR : les habitant de Tremblay II] ». Mais après une rencontre consécutive à ce tract où il n’a pu apporter la preuve de ce qu’il avançait et où il a constaté que nous ne voulions pas que les choses en restent là, il a fait la sourde oreille à la demande de vos élus à la Masse des Douanes (niveau local et national) pour une nouvelle rencontre sollicitée dix jours avant (et relancée la veille) le déplacement d’un élu national sur le site en répondant ne pas avoir de disponibilité, le jour même du déplacement. Chacun appréciera le dialogue respectueux…

Puisqu’il prétend également dans ce même tract vouloir que « […] cessent les calomnies », encore faudrait-il que les éléments qu’il avance ne soient pas approximatifs, carrément inexacts voire diffamatoires. Nous les avons donc listés au verso et vous laissons vous faire votre opinion. Pour ceux d’entre vous qui voudraient se faire une idée complète de ce qu’a été notre action dans cette affaire (résidentialisation/suivi de l’agression de notre collègue), nous nous tenons à votre disposition pour vous apporter les preuves de ce que nous indiquons ici.

Cette mise au point étant faite, et étant donné que c’est notre priorité, nous formons le voeu que l’ensemble des autorités concernées, prenant la mesure des conditions de vie dans votre Cité, dégradées par certains individus, décide enfin des mesures venant en prolongement de cette résidentialisation (qui, si elle n’est pas la panacée, est au moins un obstacle aux activités desdits délinquants) et vous permette enfin de vivre tranquillement, comme tout un chacun y a droit !

Bonne lecture et bonnes vacances aux chanceux déjà partis ou s’apprêtant à le faire.

Sincèrement, Vos élus à la Commission IDF Solidaires et UNSA Douanes Gérald MANCELL et Nicolas ANGHEL

Ce que dit la mairie (directement extrait du tract du 4 juin dernier) face aux faits… rien que les faits

Je trouve particulièrement consternant que des délégués de l’UNSA et de Solidaires se soient permis de véhiculer des « fake news » en instrumentalisant l’agression scandaleuse de l’un d’entre-vous (agression que j’ai condamnée immédiatement) et ainsi encourager d’autres à tenir des propos outranciers et mensongers à des fins qui sont bien éloignées des problèmes de votre résidence.

Lors de l’entrevue du 7 juin, ce fut le point d’achoppement principal et comme dit, les représentants de la mairie, à commencer par le premier magistrat, n’ont pas été en mesure d’étayer leurs assertions par le moindre fait établi. Pour information, cette « petite phrase » sur les « fake news » pourrait nous amener à déposer plainte pour diffamation mais comme NOUS, nous ne sommes pas intéressés par une escalade inutile, nous n’irons pas jusque-là : nous voulons simplement rétablir les faits !

Je n’accepterai pas […] que l’un d’entre vous fasse appel à un sénateur de droite [NDLR : du parti Les Républicains en l’occurrence] dont le programme électoral exigeait la suppression de 500 000 postes de fonctionnaires… et combien pour les Douanes ?

Pendant la rencontre du 7 juin, M. ASENSI a précisé que pour cette partie, il était d’autant plus scandaleux que ce contact se soit fait au détriment d’un contact avec la députée de la circonscription [NDLR : Clémentine AUTAIN]. Manque de chance pour lui, celui qui se trouvait en face de lui, à savoir l’élu local UNSA, était celui qui a contacté les élus de la circonscription. TOUS les élus ! Pour les Sénateurs, il s’agissait donc de ceux de Seine-Saint-Denis, quel que soit leur bord politique et il a d’ailleurs pu lui être précisé à cette occasion que celui qui avait le plus agi en suite du courrier qui lui avait été adressé (transmission des prises de contacts avec les autorités, des réponses de ces dernières, etc…) était un Sénateur du groupe PS ! Mais aussi Mme AUTAIN qui, en réponse avait fait une proposition de rencontre transmise par nos soins à l’intéressé… Bref, aucune « récupération politique » comme sous-entendu mais bien un contact avec tous les élus de la circonscription, ce qui aurait été facilement vérifiable par les services de la mairie avant la rédaction du tract…

À la satisfaction de tous, notamment de la ville qui a été moteur de ce projet, la résidentialisation de votre résidence est aujourd’hui enfin achevée, avec le concours actif du Logement Francilien.

Pour les locataires les plus anciens, le souvenir de l’époque où le bailleur était la SNI ne correspond pas, sur le dossier de la résidentialisation, à une période d’écoute remarquable. La SNI, malgré les incidents à répétition sur le site, ne voulait pas entendre parler de cette résidentialisation, sauf à en répercuter le coût sur les locataires ce que les élus Masse ont toujours rejeté au cours des mandatures précédentes. Mais c’est bien le changement de bailleur et l’arrivée de Logement Francilien qui a permis de lancer ce chantier. Ce sont eux qui ont accepté cette résidentialisation si rapidement après leur acquisition de cet ensemble ; ce sont eux encore qui ont accepté de modifier le planning des travaux pour finaliser la résidentialisation dès la première année au lieu de le faire par tranches en faisant en parallèle des travaux de réhabilitation à l’intérieur des logements (le tout pour un budget de deux millions d’euros, budget dans lequel n’apparaissent pas comme dans les communications de la mairie des "travaux d’assainissement" qui pour le coup n’ont pas grand chose à voir avec la sécurisation de la Cité). Ce en quoi les élus Masse les ont évidemment toujours soutenus. Nous considérons donc, nous, que le Logement Francilien est le moteur de cette résidentialisation côté institutionnel…

Je n’accepterai pas que la Municipalité serve de « bouc émissaire » dans la campagne des élections professionnelles qui s’engage dans les Douanes pour alimenter les objectifs d’organisation syndicales qui s’opposent

Là encore, M. ASENSI est très mal informé ! Les élections de cette fin d’année concernent les CAP locales et centrales (Commissions relatives au déroulement de carrière des agents) et les CT locaux, nationaux et ministériels (Comités relatifs à leurs conditions de travail). Il devrait le savoir, ces élections ont lieu dans toute la fonction publique, y compris la fonction publique territoriale et donc les mairies, la sienne incluse ! Pour ce qui nous concerne, le mandat que vous nous avez confié en octobre dernier pour vous représenter concernant vos conditions de logement à la Masse des Douanes court encore pour un peu plus de trois ans… c’est un peu tôt pour entrer en campagne non ???

La Masse des Douanes