Les douaniers affectés en zone montagneuse sur la frontière France-Andorre mènent un combat atypique et quotidien contre la fraude, dans des conditions particulièrement éprouvantes et bien trop souvent ignorées.
Interventions délicates en milieu périlleux et accidentogène , oppositions violentes par des bandes organisées étrangères supérieures en nombre : ces réalités ne sont pas de simples anecdotes mais le quotidien des agents. Aux rigueurs de l'hiver s'ajoutent des températures montagneuses extrêmes, un coût de la vie plus élevé, un isolement géographique et un manque criant d'effectifs.
Dans ce contexte si particulier , comment rendre ces postes plus attractifs ?
Aujourd'hui, ces missions spécifiques sont peu valorisées. Les agents doivent souvent se munir d’équipements vestimentaires complémentaires à leurs frais, pour garantir leur propre sécurité dans la neige et le froid qui atteignent regulièrement les -20° en altitude.
Pourtant, les résultats sont là : entre 30 % et 50 % des saisies annuelles de tabac par la seule BSI de Bourg-Madame sont réalisées en montagne. La frontière franco andorrane est devenue le "petit Mexique du tabac" avec une intensification massive de la fraude organisée.
Pendant que nos collègues effectuent des missions de plus en plus risquées , les autorités locales restent impuissantes et la situation empire.
Les articles de presse et les reportages télévisés se multiplient, dénonçant cette réalité. Mais , sur le terrain, rien ne change. Les « passeurs » sont toujours plus nombreux et violents. La Justice ne peux plus suivre et ces mêmes individus (bien souvent des clandestins) se retrouvent libérés le jour même de leur arrestation.
L'UNSA Douanes demande pour les Brigades Intérieures de Bourg-Madame et Ax les Thermes, exerçant dans ce contexte :
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La création d'une prime spécifique "intervention en zone montagne" et/ou
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L'attribution d'heures bonifiées, à l'image des dispositifs existants pour les services à forte pénibilité
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Un réel renforcement d’effectif pour lutter efficacement contre cette contrebande organisée
Parce que défendre la frontière, c'est aussi reconnaître la réalité du terrain.
Parce que nos collègues méritent reconnaissance, compensation et sécurité.