Déclaration liminaire du CHSCT S du 28 avril 2020

Monsieur le Président, Mesdames, Messieurs,

 

Nous sommes réunis ce jour en CHSCT S extraordinaire avec pour thème majeur le COVID 19. Cette petite gripette du début d'année qui amusait nos dirigeants et qui poussait même le Président de la République à nous engager à aller au théâtre en février n'amuse plus personne.

Cette pandémie mortelle a endeuillé de très nombreuses familles et à plonger l'ensemble de la population dans une profonde anxiété.

La douane n'a pas été épargné, et l'UNSA apporte son soutien à toutes les familles de nos collègues touchés.

Ce tsunami était pourtant prévisible mais rien n'a été fait pour limiter son impact. En effet la seule réponse apportée à été le confinement généralisé pour pallier aux manques de moyens. Notre hiérarchie n'a pas pris attache auprès des OS qui pourtant avaient un rôle de conseiller à jouer. Un plan de continuité d'activité est sorti du chapeau sans concertation et avec peu d'explications ce qui a interpellé un grand nombre d'agents. La majorité s'est retrouvée confinée chez elle en ayant seulement comme réponse à ses interrogations : vous serez informés en temps voulu. Réponse un peu maigre qui dénote un manque de professionnalisme. Confiant dans les décisions qui seraient prises pour défendre leurs intérêts ils s' aperçoivent maintenant que l'on veut leur imposer une suppression des ARTT. Comment ne pas comprendre le mécontentement des personnels face à cette situation injuste et violente. La prochaine décision sera peut être de faire sauter toutes les primes tant que nous y sommes...

L'UNSA dénonce cette politique sociale d'un autre siècle et demande le retour à un vrai dialogue.

Nous espérons que le plan de reprise d'activité ne fera pas aussi amateur, il reste beaucoup de problèmes à régler avant un redémarrage. Le principal c'est le manque de matériel, masques, gants, lunettes, gel, sur-chaussures... En effet pour contrôler il faut se protéger soi même mais aussi les autres. Il nous est impensable de partir sur un contrôle sans un masque, des gants, des sur-chaussures. Les 45 jours de stock (en mode confinement) de la DG ne seront pas suffisant si une montée en puissance de l'activité à lieu et faire naviguer nos moyens pour ne rien contrôler est ce bien utile ?

Autre interrogation des agents qui va reprendre et sous quelle forme, une majorité demande la mise en place d'un test systématique, seront ils écoutés ? Nous proposons la mise en place de thermomètre frontal infrarouge dans chaque unité et que les gens soient testés avant la prise de service.

 

L'UNSA s'inquiète aussi de voir proposer comme comme solution pour naviguer ou voler une réduction des effectifs en poste. Cela va de fait augmenter la charge de travail par individu et donc augmenter le risque de l'erreur qui peut déboucher sur un incident ou bien plus grave un accident. En effet, prenons l'exemple du DFP1 qui régulièrement est confronté de nuit aux problèmes migratoires dans le détroit du Pas de Calais et qui fini ses missions avec un équipage à 15 déjà très fatigué quand sera t-il à 12 ?

Réduire les équipages à 4 sur les BSN va impliquer une impossibilité des contrôles, les vedettes devront elles faire de la surveillance uniquement ?

 

Comme vous pouvez le constater Monsieur le Président, l'ensemble de vos personnels dont l'UNSA relaye la parole se posent beaucoup de questions. Nous espérons que la réunion d'aujourd'hui ne se contentera pas d'expliquer les différents graphiques et fiches réflexes transmises mais permettra l'élaboration d'une vraie stratégie de sortie de crise, merci de votre attention.