LES RAISONS DE LA COLÈRE !

Depuis 3 mois, l’UNSA Douanes, agissant dans le cadre de l’intersyndicale nationale, boycotte les instances de dialogue social, qui n’en ont plus que le nom, ne siégeant qu’en CAP et dans les commissions d’attribution de la Masse dans l’intérêt des agents.

Est-il encore besoin d’expliquer pourquoi ? Oui parce qu’il est nécessaire que tous les agents soient imprégnés de la gravité de la situation en tant que douaniers et fonctionnaires.

Les raisons de notre colère ne manquent pas !

 

En tant que fonctionnaires :

Le gel du point d’indice depuis 2010 (à l’exception d’une légère augmentation de 0,6 % en 2016 et 2017) soit depuis 12 ans (!) et le tassement des grilles indiciaires en catégorie B et C, du fait de l’augmentation mécanique des traitements proche du SMIC. Ce dernier a été revalorisé régulièrement depuis un an, du fait d'une forte inflation (3,6%). Après la crise sanitaire, c'est à présent le conflit aux portes de l'UE qui va pérenniser une forte inflation puisque les prix flambent dans certains secteurs (énergie, alimentation, etc.). Ainsi, la politique salariale imposée par le gouvernement Macron, va conduire à l’établissement du « salaire unique » si aucune mesure efficace n'est prise rapidement.

(argumentaire détaillé de l'UNSA nationale à lire ici)

 

En tant que douaniers :

La Directrice générale a perdu toute capacité, fin 2021, pour négocier avec les représentants du personnel en ces temps de transferts de nos missions fiscales à la Direction Générale des Finances Publiques et à la Direction des Affaires Maritimes, avec pour corollaire la destruction d'au moins 700 emplois (annoncés !) d’ici 2024, alors même qu’aucun accord social n’a pu être conclu jusque-là, pour accompagner les restructurations qui en découlent.

Le manque de personnel dans les services est criant. Finalement, la DGDDI doit perdre 52 emplois en 2022, ce qui contraste fortement avec les annonces de stabilité des emplois clamées fin 2021 par nos dirigeants. En 2024, il resterait à peine 16 000 agents en Douane...

Les sinistres et iniques LDG qui ont profondément meurtri nos collègues, lésés dans leurs mutations ou freinés dans leurs promotions viennent compléter ce sombre tableau. En instaurant une gestion opaque des mobilités et des promotions, elles ont très rapidement marqué le retour du fait du prince, contraire au principe d’égalité républicaine et aux garanties que doit offrir une véritable démocratie sociale.

Le projet LABAURA, qui est en fait un test de la réactivité des agents face à un véritable outil de désintégration de la Surveillance, basé sur une approche technocratique et l'usage d’algorithmes, dans lequel l’humain n’a aucune importance ; il commence à être instillé discrètement dans les DR, par secteurs.

La mise en place du télétravail a démontré, s’il en était encore besoin, la défiance de l’encadrement vis-à-vis du personnel. Il est à revoir complètement, dans le strict respect des intérêts des agents et des services.

 

Face à cela, nos dirigeants s'obstinent à faire la sourde oreille. Il faut donc se faire entendre !

L’UNSA Douanes n’a eu d’autre choix que de vous mobiliser, dans le cadre de l’intersyndicale, à travers des actions locales et pour la grande mobilisation à Paris, le 10 mars. Aussi, dans ce contexte, et fiers d’être au combat avec les agents qui se mobilisent, trouverions-nous indécent à leur égard, de rompre le boycott à l'occasion des CTSD organisés prochainement, traitant notamment des effectifs de référence pour 2022. Nous savons tous pertinemment que la DG a pris soin de verrouiller tous les plafonds d'emplois dans le cadre d’une enveloppe budgétaire imposée par Bercy.

L’UNSA Douanes refuse donc de cautionner par sa présence cette mascarade de dialogue social.

Le dialogue social pourrait reprendre si la direction générale répond (enfin) favorablement aux attentes des personnels, exprimées via le préavis de grève du 7 février. En attendant, c'est elle seule qui porte la responsabilité de ce blocage.

Après le 10 mars, restons tous mobilisés le 17 mars pour nos salaires !

C’est pour toutes ces raisons que vous avez été mobilisés, d'une part, le 10 mars par l’intersyndicale des Douanes et que, d'autre part, nous vous appelons le 17 mars par la grève dans le cadre de la grande journée initiée dans les 3 versants de la Fonction publique (plus de 5 millions d’agents concernés), à l’appel des organisations syndicales Fonction publique, (hormis la CFDT et FO).

Le 17 mars 2022, c'est la grande journée de grève et de manifestation dans la Fonction Publique pour obtenir la reconnaissance de notre employeur par l'augmentation des salariés du public.

Vous trouverez ci-joint les tracts d'appel de l'UNSA Douanes et de la Fonction publique à la manifestation du 17 mars sur l'ensemble du territoire.

Tracts