À l’occasion d’un groupe de travail ce 10 juin, l’administration a souhaité abordé la thématique du contrôle migratoire. Dans un contexte géopolitique et politique particulièrement tendu, la mission de contrôle migratoire aux frontières est plus que jamais cruciale. Face aux défis majeurs que représente la gestion des flux migratoires, la Douane doit se positionner comme un acteur clé, reconnu et soutenu.
Pourtant, aujourd’hui, les agents engagés sur le terrain ne bénéficient pas de la reconnaissance, des moyens et des effectifs à la hauteur de leur rôle. Ils assurent un contrôle exigeant, entre vigilance et accueil, aux frontières extérieures comme intérieures et souvent dans des conditions complexes. Ils assument une responsabilité lourde, au nom de la sécurité nationale (et communautaire in fine) et de la protection de notre territoire.
Les revendications de l’alliance UNSA Douanes/CGC Douanes sont claires :
- Une vraie reconnaissance des agents, dans leurs conditions de travail, leurs missions, et leurs rémunérations. Il en va de même pour les personnels envoyés en mission Frontex, où l’équité entre les administrations doit primer.
- Un abondement substantiel en effectifs, indispensable pour faire face à l’ampleur et à la complexité croissante des contrôles migratoires. La mise en place d’EES va engendrer une hausse conséquente de la charge de travail que même l’administration se dit incapable de quantifier.
- Une formation renforcée et adaptée, avec une maîtrise indispensable de l’anglais et une meilleure préparation aux enjeux européens (le déploiement d’ETIAS est déjà programmé pour fin 2026).
- Des moyens concrets et des outils performants pour améliorer le contrôle, l’analyse des risques, le traitement du renseignement (deux agents dans la cellule dédiée de la DNRED, c’est trop peu !) et la coordination avec nos partenaires.
- Une valorisation effective de cette mission stratégique, avec des indicateurs clairs et un soutien institutionnel affirmé.
La Douane ne peut se contenter d’un rôle secondaire ou marginal et l’administration nous l’a affirmée aujourd’hui, la question ne se pose plus, la mission migratoire de la Douane est pleinement assumée… Cela tombe bien, car les agents sont en première ligne, souvent invisibles, alors que leurs actions sont déterminantes pour la sécurité de la France.
Il est donc temps que la Douane soit pleinement reconnue dans les faits et pas seulement en paroles, comme un pilier de la politique migratoire et de la protection de notre territoire. Les douaniers le méritent et notre pays en a besoin.